J’ai proposé pas mal de billets ces derniers temps sur les jeux vidéos. Comme le manque de nouveautés ou de variétés des nouveaux titres. Ou encore avec l’introduction du crossplay et le changement de paradigme avec Steamdeck. J’ai évoqué les titres (GTFO par ex) qui m’ont accroché ces derniers mois. Tout comme mon retour aux sources (avec Sudden Strike 2). J’ai glissé entre les lignes un possible article sur Helldivers 2 qui n’aura jamais vu le jour. Et finalement je vais en parler autour de cet article sur le game as a service…
Petite intro
Le concept du jeu vivant ou game as a service n’est pas nouveau… il est apparu au milieu des années 2000 quand la guerre des consoles a commencé. Le jeu pc était en perte de vitesse face aux consoles et il a dû chercher à se réinventer (Crysis était une des façons). Les abonnements et stores ont ainsi amené une autre dimension au jeu. L’industrie du jeu vidéo est passée d’une approche artisanale à une machine commerciale bien huilée. Les grandes entreprises ont remplacé les créateurs passionnés, privilégiant le retour sur investissement à l’innovation ou la création en recyclant des formules éprouvées plutôt que de prendre des risques.
Sont donc arrivés les season pass, les bonus de précommande, et les microtransactions, qui ont transformé les jeux en plateformes de monétisation vivante.
Les attentes des joueurs ont changé… même si le scénario est bidon, on veut le dernier skin, le classement a la fin du mois. Le tout avec une réalisation technique parfaite. Avec l’âge et les responsabilités, c’est aussi une aspiration des joueurs. Le temps de jeu devient une ressource rare et précieuse. Les longues sessions de jeu d’antan sont remplacées par des moments volés entre les obligations quotidiennes, modifiant profondément notre rapport au jeu. D’où le petit Fortnite sur le téléphone entre deux réunions ou repas.
A cette période, on est aussi passé d’une époque où chaque jeu était une aventure. A une situation ou chacun peut avoir accès à tel choix qu’il ne sait plus que lancer. Face à l’abondance de jeux disponibles, les joueurs passent plus de temps à parcourir les catalogues qu’à jouer, accumulant des titres dans leurs listes de souhaits comme des promesses de moments de bonheur futurs.
Et finalement, on en est où ?
Pour autant, tout n’est pas perdu, loin de là. Le jeu vidéo n’a jamais été aussi divers et accessible qu’aujourd’hui, c’est un fait. On assiste à l’émergence d’une scène indépendante florissante qui ne cesse de nous surprendre avec des expériences innovantes et rafraîchissantes. C’est comme un vent nouveau qui souffle sur l’industrie, apportant une bouffée d’air frais dont on avait bien besoin.
C’est là que je vais vous parler de Helldivers 2, et aussi reparler de GTFO. Parce que franchement, ces jeux-là, ils ont un truc. Techniquement, ils sont loin d’être parfaits, c’est vrai. On cherchera en vain les features modernes comme le DLSS ou le RT, et le scénario, bon, on a l’impression de l’avoir déjà vu quelque part. Pourtant, ça marche. Et pas qu’un peu, ça cartonne même ! Mais pourquoi ça marche si bien, me direz-vous ?
D’une part, c’est parce qu’ils donnent l’impression de proposer une expérience complètement à l’opposé de ce qu’on trouve habituellement sur le marché. C’est rafraîchissant, ça change. D’un côté, on a un challenge de niche, le genre de truc qu’on ne va pas rusher en quelques soirs histoire de dire qu’on l’a fait. Non, c’est plutôt le genre de jeu qu’on va sortir une fois par mois. Ou peut-être par semaine si on est motivé, et plutôt son meilleur pote qu’avec des randoms. Le reste du temps, on l’oublie, il dort tranquillement dans notre bibliothèque. Et vous savez quoi ? C’est ça qui peut être fun.
C’est comme quand on ressort une vieille sauvegarde de Sudden Strike pour refaire le scénario ou avancer petit à petit, sans pression. D’ailleurs, pendant sa phase beta, GTFO avait ce côté excitant de « jouez le niveau maintenant, dans 6 mois, il ne sera plus jamais accessible ». C’était presque vrai, d’ailleurs. Mais les développeurs ont fini par sortir une version finale avec tous les niveaux revus et disponibles. Sympa de leur part, non ?
De l’autre côté, on a une expérience plus consensuelle avec Helldivers 2. C’est le genre de jeu qu’on peut jouer seul si on est d’humeur solitaire, ou à plusieurs si on veut rigoler entre potes. Car franchement, avec les dialogues et l’atmosphère du jeu, il y a de quoi se taper quelques bonnes barres. On peut y jouer quelques minutes par jour si on est pressé, ou se faire des sessions marathon quand on a le temps. Et le truc cool, c’est qu’avec ses game masters, le jeu est vivant, il bouge. Okay, les objectifs manquent peut-être un peu de variété, mais franchement, ça reste dynamique. Difficile d’avoir 2 missions identiques. La régie qui est aux manettes. Elle décide quelles batailles auront lieu, quelle faction va nous faire suer, quels bonus seront dispo cette semaine. C’est comme si le jeu évoluait constamment, et ça, c’est plutôt sympa.