Steam Deck mon avis sur la console
Je parlais de mon achat d’un (ou une) console Steam Deck ou Steamdeck et de l’arrivée de ce billet il y a quelques semaines. Avec un peu de coïncidence, cela tombe en même temps que celui de minimachines. Je suis donc l’heureux possesseur (les stocks et les délais sont bons en 2024) de cet objet. Vous savez, la « console » gadget dont on se demandait il y a 2 ans à qui cela pourrait bien se destiner. Avant d’en avoir une entre les mains, je me posais toujours la question d’ailleurs. C’est plutôt un ovni dans l’univers gaming. Mais en y réfléchissant bien, tout est logique, bien exécuté et fait sens dans sa réalisation. Avec un brin d’humour, je dirai que le concept a été copié dans l’exagération vu les concurrents maintenant sur le marché.
Mais pourquoi ?
La Steam Deck n’a rien de conventionnel ni d’exceptionnel et au départ, je me disais qu’il n’y a rien qui va. La taille, des spécifications limites (venant de moi…), un écran tout aussi rikiki que sa résolution, les commandes, bref… Mais, ça, c’était avec le prisme du joueur PC orienté compétitif et RTS (j’y reviendrai, car le RTS via manette, je n’y arrive toujours pas). Ma première prise en main par hasard m’a laissé mitigé. Je trouvais le tout bien exécuté, mais pas pour moi. Je n’ai pas listé l’OS dans mes critiques précédentes parce que j’avais déjà testé HoloISO sur des minipcs. Là encore, en dehors de manque de compatibilité avec mes titres habituels, je n’avais pas grand-chose à dire.
Puis j’ai lâché le compétitif et je cherchais une solution alternative aux minipc pour un usage en mobilité. Et c’est là que j’ai repensé au truc que j’avais testé l’année précédente, puis tout prend sens. J’ai déjà un bon PC pour les titres exigeants. Je ne suis pas fan des jeux téléphones ou des heures passées sur les réseaux. Je suis presque la bonne cible visée. En regardant les offres alternatives, je ne suis pas séduit (ni encouragé par les tarifs) et je me retrouve à foncer sur un modèle de base reconditionné.
Et alors pour moi ?
La Steam Deck m’offre donc un environnement connu, avec mon catalogue de titres. Un peu partout où je vais, j’ai donc un appareil que j’allume et qui paf me permet d’avoir ma session de jeu avec une autonomie raisonnable. Pas d’environnement Windows à gérer (coucou les concurrents), ni un catalogue qui ne me convient pas (Nintendo coucou). Ici, j’allume, je joue, je range. J’avais par exemple Ori (2ème volet) depuis sa sortie, mais jamais pris le temps d’y jouer. La Steam Deck m’a permis de m’y mettre et par comparaison au clavier. J’y ai même pris plus de plaisir à la manette sur le petit écran. Parlant des contrôles, je les trouve bien placés même si quelques erreurs arrivent encore et que malgré tout, rien ne vaut la souris sur un jeu de stratégie type Age Of Empires.
Niveau performances, l’OS est efficace. L’engin est propulsé par quelque chose d’équivalent aux minipc que j’ai pu tester. C’était limite en 1080p et 4k par contre en 720p la copie est largement plus qu’honorable. Par comparaison aux configs DeskMini 4300G et Chopin 5600G que j’ai pu faire (ou même au ThinkCentre converti en Steam Machine) la Steam Deck se défend. Et en fait, elle réussit à faire même bien mieux que ça. Branchée sur un hub/deck (lol ?) la console se transforme en un PC de bureau totalement exploitable. Largement au-dessus de beaucoup de portables d’entrée de gamme ou de machines pro reconditionnées des années précédentes. La virtualisation avec QuickEMU est également possible. C’est pour moi là où la conception de l’engin est géniale parce qu’en plus de ça la consommation est ridicule pour l’offre de performances.
Le eMMC de base fait un peu la tête sur les gros titres par rapport à un SSD NVME. La ventilation se fait entendre sur quelques titres mal optimisés ou avec des réglages poussés. Les hauts parleurs intégrés arrivent toutefois à bien couvrir le tout. Parlant de réglages, je n’ai vu de raté du FSR sur les titres testés et je pense qu’il fait bien le job.
L’écran suffisant, pas besoin de grimper en spéciations (1080p 120Hz et +) comme les concurrents. Ni même de monter un Windows vraiment pas prévu pour cet usage. Alors oui du 900p, l’écran OLED, un taux de rafraichissement à 90 Hz variable auraient été des plus. Mais très franchement, la somme de compromis pour arriver à une console aussi bien faite vaut bien les quelques sacrifices. Surtout à ce tarif en dessous de 400€. En plein soleil, ce n’est pas très confortable.