Il y a quelques jours, on m’a demandé venir faire des matchs Age Of Empires 4 et Company of Heroes 3, j’ai décliné, car j’avais une soirée Sudden Strike déjà prévu pour cette date. Ce n’est une surprise pour personne ici, je ne suis pas fan des jeux de construction et mon favori en STR est Sudden Strike. J’y rejoue de manière plus régulière ces derniers temps et je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec Age Of Empire 4 et Company of Heroes 3 que l’on me propose aussi à côté.
Je n’ai rien contre ces deux-là, mais c’est un peu comme avec Warcraft et Starcraft : j’ai juste du mal à accrocher. Je ne suis pas fan des mécaniques qui reposent sur des règles de trois relativement strictes. Ni même des considérations techniques visant à optimiser son rendement le plus rapidement possible, au détriment du plaisir de jeu. Malheureusement, c’est souvent ce critère qui finit par départager un joueur qui maîtrise juste les bases et un joueur réellement compétents dans le genre.
Comme Stronghold sur la partie Médiévale, Sudden Strike est arrivé dans les bacs à la même période. La licence est loin de la popularité de Age Of Empire 4 et Company of Heroes 3, mais elle a réussi à se créer sa niche et sa propre catégorie. Ce que j’apprécie, c’est qu’au lieu d’avoir à se concentrer sur un build order spécifique, on a son set d’unités et aucune de plus ou presque. Car si justement, on en veut plus, on va devoir aller les mériter… et c’est justement ça qui me plait.
Tout ça pour dire que le plaisir de jeu, c’est avant tout l’expérience immersive et un défi intellectuel qu’offre une partie. J’ai hésité à dire chaque partie, mais non. GTFO me propose un défi intellectuel, mais je sais que je vais en baver. Avec Sudden Strike 2 (ou même le 4) je sais qu’il y a de forte chance que le match soit une promenade de santé.  Après, bien au-delà des considérations purement techniques… Que l’on dispose du matériel le plus récent ou d’un dispositif modeste comme une Steamdeck, la magie du jeu réside dans sa capacité à nous transporter dans un univers où chaque décision compte.
Par le passé, pour certains le plaisir résidait par le fait de passer des heures à essayer d’optimiser des réglages du jeu. Pour d’autres, il s’agit de maîtriser des mécaniques ultra-précises (maintenant que le SOCD permet à tout le monde de contre straffer…). Celui qui possède la meilleure carte graphique du moment doit vivre un sacré dileme sur tous les titres qui ne tournent pas à fond sur sa machine.
L’important est de savourer le cheminement stratégique, où chaque petite victoire obtenue se mérite par l’effort et l’ingéniosité. Pour moi, c’est dans cette quête, épurée des automatismes imposés par des « build order »: rigides, que je trouve la satisfaction. À l’instar de Sudden Strike, qui privilégie une approche humaine et réfléchie. La preuve étant, aucune IA n’a été vue sur le jeu (bon ok il est peut-être trop niche). Le plaisir se trouve dans l’art de surmonter les obstacles, de s’adapter et de tirer parti d’un ensemble limité d’outils pour créer ses stratégies uniques. En fin de compte, le matériel dont je parle si souvent n’est qu’un moyen d’accéder à cet univers, tandis que l’émotion et la liberté créative font toute la richesse de l’expérience.

By tech

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