Petit billet explicatif sur un marché qui ne connait pas la crise dans l’univers high-tech : le gaming.

On va balayer pas mal de choses ici : écran, partie audio dans un premier temps, puis souris/clavier, composants (carte graphique et processeur), options en jeu et réglages dans les pilotes vidéos feront l’objet d’un second article. Loin d’être l’expert absolu sur la question, je me permettrai tout de même de revenir sur quelques recommandations que l’on peut trouver en ligne. J’en profiterai pour détailler mes choix pour les points mentionnés plus haut.

L’écran

Parlons maintenant de l’élément sur lequel vous allez avoir vos yeux rivés la plupart du temps. On va parler type de dalle, taille, résolution, luminosité (et le HDR), fréquence de rafraichissement. Je ne vais pas m’attarder sur la connectique ni l’ergonomie du pied. Sur la question de l’incurvé ou du format ultra-wide c’est plutôt une question de préférence même si je le déconseille si l’écran doit aussi servir à faire de la photo ou certains types de travaux.

Si je peux m’aventurer sur une généralité relative au type de dalle, 90% des écrans incurvés sont sur une dalle VA, les non incurvés étant principalement en IPS ou TN. Pour du jeu, la préférence se fait sur le rendu à la convenance ou au tarif. S’il y a d’autres utilisations du moniteur, je privilégierai une dalle IPS, sauf à regarder énormément de contenu cinéma ou là une dalle VA à plus de sens.

Je pense que cela a du sens de lier taille et résolution. J’ai du mal à apprécier du 1920×1080 sur une diagonale supérieure à 23 pouces. De même, des très grandes tailles, au-delà de 32 pouces, même la 4k commence à devenir insuffisante. Pour ceux qui, en plus du jeu, font aussi de la photo, vidéo, code, manipulation de tableaux avec plein de colonnes, j’aurais tendance à dire que le combo 24 pouces 1440p ou mieux 27 pouces 4k est très bien. Pour du jeu, hors compétitif, 1440p en 27 pouces semble devenir un standard. Faisant oublier le 22/23 pouces 1080p que l’on connait depuis une bonne quinzaine d’année. La 4k apporte un confort visuel, elle reste difficile à manipuler en compétitif.

S’agissant de la fréquence de rafraichissement (à bien dissocier du temps de réponse), hors jeux compétitifs, ce paramètre n’importe peu. Pour du jeu compétitif, sans révolutionner la vie, je dirai que le 120/144 Hz est un minimum. Pour les autres, les 60/75Hz que l’on trouve sur la plupart des modèles sont suffisants. Ne pas se laisser avoir à coter sur les temps de réponses, globalement un « vrai » écran 144hHz aura des temps de réponses (BTW, GTG, MPRT) faibles. Alors qu’un écran 60Hz annoncé à 1ms on se demande bien ce dont il est question et l’intérêt.

Pour la luminosité, il y a encore assez peu de contenus HDR pour que cela devienne un critère de choix. Attention aux certifications HDR10 et 400 qui ne permettent pas d’avoir du « vrai » HDR ou de pouvoir profiter de tels contenus. Néanmoins, le HDR400 est au moins le signe d’une bonne performance de l’écran sur cet aspect. Selon le type de jeu, les 250cdm, que l’on trouve sur une grande majorité d’écrans, peuvent s’avérer insuffisants en journée dans une pièce lumineuse.

J’ajouterai une note sur les guides en ligne que l’on peut trouver sur les écrans « budget » avec une sélection de modèles très bon marché d’une marque inconnue au bataillon venues d’Asie. On en a pour son argent. Je considère qu’il vaut mieux prendre un écran de seconde main plutôt que partir sur un de ces modèles. Les personnes qui les recommandent sont souvent rémunérées par les marques en question. Pour en faire la promotion et ne les ont sans doute jamais utilisés. Car les rares « vrais » tests que l’on trouve sont unanimes sur les défauts de ces références.

L’audio

Je vais parler de l’audio en lui-même assez brièvement. cC’est un sujet un peu plus subjectif et sensible. Oui, les communautés d’audiophiles ou de fans de marques sont assez actives et virulentes. Globalement, avant même de se poser la question de la qualité du son, le choix de l’audio dépend de plusieurs critères (i) on va parler de systèmes « ouverts » (hauts-parleurs) VS « fermés » (casques, écouteurs),  (ii) si l’on est en système « fermé » il y a le choix casque VS écouteurs (intra ?) et (iii) se posera la question du type de jeu (compétitif, solo, multijoueurs).

Le premier point, je ne vais pas l’aborder. Cela dépend du cadre de chacun. Pour le second, c’est principalement une question de préférence. Les porteurs de lunettes risquent de plutôt galérer à trouver un casque qui ne soit pas gênant. Pour autant, beaucoup de gens n’aiment pas du tout les intra-auriculaires. Les famaux IEM en anglais qui ont le vent en poupe depuis quelques années. Et il est très difficile de trouver des bons écouteurs qui n’en soit pas.

Le dernier point mérite lui plus d’attention, pour du jeu à plusieurs, la présence d’un micro est un impératif. Et cela va influer fortement sur l’offre disponible en écouteurs. Mais aussi la possibilité de partir sur des casques dits d’écoute au lieu de casque gaming. Remarque valable, que l’on soit casque ou écouteurs, le jeu solo offre une liberté de choix plus importante. Notamment la possibilité de partir sur des produits avec une forte présence de basses qui permet notamment de renforcer le sentiment d’immersion dans le jeu. À l’inverse, pour du jeu compétitif en ligne. Ce sont des systèmes audios plus neutres spatialisés qui sont à privilégier. Raison simple évité de perdre de l’information comme les bruits de pas des ennemis qui approchent ou la voix des coéquipiers noyée au milieu d’autres sons.

Attention donc d’une part au marketing de casques ou écouteurs 7.1. Mais également à certains guides que l’on retrouve en ligne recommandant telle ou telle référence comme étant le summum pour les jeux grâce à ses basses. Et bien peut-être pas dans tous les cas…

En étant objectif, le micro intégré à la majorité des écouteurs est suffisant pour une partie par hasard. Il fera par contre criser vos partenaires réguliers. Si les autres points peuvent susciter un débat, ici, il n’y a pas photos. À moins d’investir dans un micro séparé (sur pied ou cravate) ou des écouteurs permettant d’ajouter un micro. L’avantage reste au casque.

Pour ma part, j’ai été longtemps utilisateur d’écouteurs de téléphones. Avant de passer sur des écouteurs plus de haut-de-gamme en solo et un casque en multijoueurs pour les raisons invoquées plus haut. Je suis aujourd’hui en train de revoir mon équipement. Il est difficile de trouver un casque offrant la qualité sonore que peuvent offrir certains écouteurs pour une vingtaine d’euros. Néanmoins, j’ai besoin d’un micro de bonne facture.

Je mets un mot en passant sur les hauts-parleurs des écrans et les micros intégrés aux webcams, n’y comptez pas trop.

By tech

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