Nouvel épisode de la série, ce que j’aurais aimé savoir. Cette fois-ci, il est question de mes essais chez Intel que ça soit en socket 1200 ou 1700. Ce n’est pas une nouveauté, chez Intel les sockets sont aussi éphémères que les chipsets sont nombreux. Si les deux générations en questions apportent leur bon lot d’amélioration, trouver le bon combo n’est toujours pas facile.

Pourquoi j’ai basculé sur Intel (prix, perfs, dispo)

En 2020, puis 2024, si je suis passé chez Intel, c’est surtout pour le prix et la disponibilité de l’offre en entrée de gamme neuve. Non pas que ça soit inexistant chez AMD. Mais chez Intel les performances au même tarif n’ont rien à voir. En 2020, pour avoir un GPU intégré, on a soit les 2200G/3400G donc du quatre coeurs soit du LGA1200. Avec une offre plus large. En 2024, en dehors du 8400F, il n’y a pas d’offre entrée de gamme chez AMD en dehors des restes de Zen 2 qui commence à accuser le coup face au i3-12000 que l’on trouve autour de 70€ avec ventirad et garantie en France.

Le confort soft

Si Nvidia équipe de 90% des PC hors iGPU sur la partie graphique, Intel toujours présent au moins 70% des processeurs PC.  Si on pouvait croire que l’environnement logiciel est relativement ouvert et adaptable au CPU c’est faux. Une bonne partie des logiciels sont conçus pour du Intel. Et c’est quand on commence à vouloir faire de la conception/développement sur un processeur AMD que l’on comprend la douleur.

J’ai pris de l’Intel pour avoir un certain confort au quotidien après des déboires avec les Ryzen. Non pas que ça soit impossible, mais il y a des moments où l’on a juste envie d’installer et que ça marche. Tant pis si ce n’est pas la dernière plateforme ou les meilleures performances. Cygwin, Outils de Modding, Eclipse, Android Studio, Unity autant de choses que j’ai pu tester au fil du temps et pour lesquelles l’usage n’était pas sans frictions chez les rouges. Pendant que ça tournait comme une horloge sur la concurrence. Et encore je ne parle même pas de la partie encodage dans laquelle Intel brille avec QuickSync devant les Vega et RDNA2.  Par contre, en jeux, c’est une tout autre histoire, même si sur mobile les puces Intel sont devenues un peu mieux équipées.

Les problèmes, chipset, conso, fusion

Chez Intel il y a problème qui est là depuis plusieurs générations (que l’on a vu arriver sur l’AM4 après la sortie de l’AM5) c’est la segmentation de la gamme. Consommation, cache, cœur, configuration, tout change entre un i5-12400 et un 13500 contrairement à la similarité annoncée. Ce dernier censé être un refresh avec un boost plus haut si l’on suit la nomenclature des générations précédentes. Pourtant, on passe de 6 cœurs 65W à 10 cœurs 120W avec un boost largement plus haut. Cette segmentation est également la source d’une impression de performances qui ne progressent pas.

Un autre souci, c’est la gestion des chipsets. Trop de chipsets, trop d’options ou de limitations sur les premiers modèles, trop d’inaccessibilités sur les autres. Souvent les moins chers sont plus limités et par ailleurs moins durable. Et je peux remonter au P67 pour dire que ça ne date vraiment pas d’hier. Alors qu’une B450/A320 permet de jouer avec le PBO, c’est difficile d’en dire autant chez Intel. Même si, quelques ajustements sont possibles avec les H410/H610 sous réserve de bios et référence compatible.

Alderlake &co ont par ailleurs amené leur lot de soucis avec la chauffe et la gestion de celle-ci par le chipset. Les BIOS offrent de profils « Vendor Performance » ou « Intel settings ». Toutefois, vu les soucis de fusion de CPU AM5 avec les cartes mères Asrock, on ne peut pas dire que le souci soit propre à Intel.  Par contre, il est clair que la libération du turbo boost à quand même amené à quelques situations compliquées sur le haut de gamme. C’est d’autant plus paradoxale que hors-jeu, en web ou sur le bureau les AM4/AM5 ont des consommations beaucoup plus élevées que l’offre Intel.

On passe parfois du tout au tout et c’est compliqué de s’y retrouver, au point d’en regretter la frugalité du 5700X3D.

Est-ce encore une bonne option fin 2025 ?

Quand j’ai refait le tour des performances, je me suis rendu compte que la stagnation de performances, dont je parlais, était plus un vrai sujet qu’une mauvaise intuition. Si les puces comme un i7-8700 ou un i5-9600 sont toujours capables dans la majorité des titres aujourd’hui. C’est au niveau de la configuration globale que ça va pêcher. Sur la ram par exemple avec la DDR4 2400 quand la DDR5 est à 6000. De manière plus relative, on observe une efficacité énergétique plus limitée que les nouvelles références. Mais rien de mirobolant ou rédhibitoire. Un i5-8400 restait souvent sous les 60W tout comme un 12100F. Tout dépendra de l’usage.

Quand on n’a pas le budget pour le top du moment, ces plateformes (même le 1151 v2/1150 qui sont sacrément âgées) font toujours l’affaire. Il faut juste faire gaffe au tarif pour éviter de payer un 9600k au double d’un 12100F. Ce qui amène à savoir précisément quelle puce viser si on souhaite des E-core, si le refroidissement suit etc. Il y a une réalité qui est la consommation, un i5-9400F sera à 45W à 100% de charge (sur les 65W de TDP annoncés), un 14400F dépasse allègrement les 100W sans offrir le double de performances en jeu. Je pourrais ajouter, et ce, peu importe le GPU mais uniquement tant que l’on est cohérent… Avec une 5080, oui, on double les FPS potentiels, cela n’a guère d’intérêt, car personne ne fera ce genre d’association.

Donc en soit, oui Cometlake comme Alderlake peut-être une bonne option surtout en DDR4, mais comme toujours à condition d’avoir la bonne référence au bon prix. Avec les prix de la DDR5, il n’y a de toute façon aucun avantage à se lancer chez Intel en DDR5.  Le tout est surtout une affaire de combo sur le kit complet… Peut-être même que la H610M COMBO pourrait avoir du sens avec un 12400 mais, cela fera l’objet d’un autre sujet, mais les Core Ultra 5, notamment 225/235 offrent des performances similaires à Zen 5 avec une consommation inférieure. Même si la plateforme est morte née, l’alternative est à considérer.

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