J’y revenais dans un billet précédent sur une minimachine, j’ai décidé de fuir le cloud pour remettre mon serveur à la maison.
Petite intro, électricité et connectivité
Étant partisan de ma donnée chez moi et après des déboires avec une plateforme que je ne citerai qui a fermé (ou loin sans faut) sans fournir leurs données à ses clients. J’ai décidé d’héberger mon contenu à la maison. L’aventure n’a pas duré très longtemps, entre manque de temps, bonnes offres et succession de déménagements dans des lieux où l’espace était compté. Plus récemment, des galères de configurations et l’augmentation importante des tarifs m’ont fait revoir ma copie.
L’hébergement à la maison, c’est presque la liberté retrouvée. Faire ce que l’on veut avec la machine sans devoir faire un ticket parce que l’instance est plantée quand on peut se lever et appuyer sur le bouton reboot.
Il pourrait y avoir la question de la coupure de courant/internet. Un onduleur fait l’affaire dans le 1er cas, du moins de manière temporaire. Dans le second cas, sauf problème majeur, cela n’arrive pas. Néanmoins, pour une application critique (visibilité/activité), il y a des choses à prévoir en complément.
S’agissant de la connexion, la plupart des opérateurs proposent soit par défaut, soit par le biais d’une option gratuite, l’obtention d’une ip fixe. Il y a des solutions de DynDNS par exemple qui sont faciles à configurer si on ne peut pas avoir d’IP fixe (connexion 4/5G par exemple).
Et le matériel alors ?
J’aurais tendance à dire que c’est une question compliquée, mais en fait pas tant que ça. A priori, cela dépend de ce que l’on souhaite héberger. Adepte des benchmarks, j’ai toujours un brin de déception sur les capacités des machines clouds. Du coup ma réponse est plus en mode, sauf usage spécifique, tout pourrait convenir. Le surdimensionnement est non-sens, que ça soit en prix ou consommation électrique.
Par ma part il y avait 6 critères :
- Les applications utilisées
- Potentiellement le trafic estimé, mais sur du web léger et des petits sites…
- La consommation électrique
- Le bruit
- L’encombrement (ma machine est positionnée dans mon tableau électrique)
- L’évolutivité (sait-on jamais si je veux recycler la machine ou si le trafic augmente)
La bonne nouvelle est que de manière générale pour du web une machine peu puissante suffi. Sans aller jusqu’à dire qu’un simple Raspberry sert parfaitement un wordpress (quoique ?). Une machine équivalente à un Core 2 Duo de 2008 fait le job. Ce qui ouvre la porte à tout un tas d’options recyclées dans la famille ou reconditionnées (si si c’est mieux pour la planète). La machine étant au salon, la consommation électrique et la gestion de la chauffe (et donc du bruit) ont pris de l’importance. La machine est allumée non-stop…
Et alors, on prend quoi au final ?
J’avais dans un 1er temps fait le choix d’une mini-machine d’une marque chinoise, mais l’aventure a fait plouf, j’y revenais dans un autre billet. Pour ce qui nous concerne ici, j’avais jeté mon dévolu sur un Nucbox de GMK qui prend la place d’un pot de yaourt (2 avec son alim) avec une consommation de 3W en moyenne et 19W a pleine charge. Cela représente quelques centimes par mois. La machine est performante, plutôt silencieuse, mais pas évolutive.
Dans un second temps, je me suis orientée vers une machine professionnelle, les prodesk de HP. Il occupe la place d’un roman (pas de poche) et d’une souris (son alim type PC portable) c’est la limite de volume pour moi. En termes de consommation, on oscille entre 17 et 37W c’est plus (le double oui) que la machine précédente. Mais cela reste acceptable, car plus performant et évolutif, mais surtout plus fiable. Bien moins cher qu’une location de VM à l’année.
Une fois l’OS installé, la suite, vous la connaissez, c’est exactement la même chose qu’un des premiers billets du blog. Et vous lisez cette page depuis mon salon au lieu de la lire depuis un datacenter…