RDNA2 fête sa demie décennie, que vaut-elle aujourd’hui par rapport à Ampere de la même cuvée. Il y a quelques semaines, j’étais revenu sur RDNA3 qui sans être une génération ratée n’a pas brillé outre mesure. Cette génération souffrait surtout de la comparaison avec la précédente. Avec le modèle plus abordable se retrouvant sous la Playstation elle sur RDNA2 il était peut-être temps de voir si bilan de cette génération.
La situation à l’époque et un peu après ?
Si RDNA2 est décriée comme une génération, c’est en raison de la sortie des modèles durant les crises cryptos avec des prix complètement aberrants. RDNA2 prend la suite de la toute simple gamme RDNA1 qui était une mise en bouche avec les RX5xxxx. Avec un peu de retard sur Nvidia, AMD arrive sur le terrain du Raytracing. Certes, on traine la pâte, mais on assure le service. Moyennant un undervolt bien dosé, la consommation énergétique se retrouve plus maitrisée avec des performances toutes aussi généreuses que la Vram.
En dehors de la RX6600(XT) qui est plus avare que la 3060 (mais dont elle dépasse les performances), le reste de la gamme est particulièrement bien étagé. Une RX6700 et XT à 10 et 12 Go, puis les modèles supérieurs à 16 Go quand la 3080Ti fait payer ses 12 Go après le fiasco de la 3080 10 Go.
Le reste de la gamme est par contre à oublier, si la RX6400 était longtemps le meilleur GPU low-profile 75W disponible. Ses performances comme celles de la RX6500 ne sont pas dignes de la gamme à force de compromis.
Quel héritage ?
Malgré les bons points que je viens d’énoncer, RDNA2 commence à montrer de l’âge. Quand les RTX Turing et Ampere peuvent utiliser un upscaling de dernière génération, RDNA2 n’aura pas le droit à FSR4. Les performances en Raytracing déjà pas terribles à l’époque ne suivent que difficilement dans les derniers titres. Dommage, car la Vram offre pourtant plus de marge que les RTX similaire. FSR2.2 et 3.1 souffrent de mauvaises implémentations en plus de leurs limites techniques.
Il y a un héritage sur la partie tarif, pendant longtemps autour de 200€ la RX6600 écrasait toute concurrence en entrée de gamme. Les 3060/4060 étant souvent 100€ plus cher pour peu de performances en plus. La seule au tarif étant neuve, la RTX3050 qui ne tient pas la comparaison, pas plus que la RTX2060. AMD a eu de l’idée en faisant de même avec la RX7600. Entre 280€ et 320€ entre neuf et occasion, on a longtemps trouvé RX6750XT 12 Go et RX6800 16 Go. Pareil, aucune carte n’offre ces specs dans la gamme. Il faut attendre fin 2025, pour que la 9060XT arrive au niveau de la RX6800.
Au final
En rasterisation, hors titres sponsorisés Nvidia (et hélas, ils sont encore trop nombreux), RDNA2 offre encore des performances solides et une pérennité pour quelques années sur les modèles à 12 et 16 Go de Vram. Surtout aux RTX3060/3070Ti qui seront bientôt à bout de souffle, enfin, on ne sait pas encore vraiment ce qu’il en sera. Coté logiciel, si Adrenalin est devenu plus fiable parfois que la solution Nvidia, les anciennes versions de FSR ne tiennent plus la comparaison même quand elles sont intégrées correctement.
En étant dans les Playstation, la RX6700XT ou équivalent à permis d’assurer à la gamme de ne pas être trop vite dépassée. Le respect d’un minimum viable pour l’expérience console dans les conditions de développement des titres a peut-être limité certains choix qui auraient été fatals à la génération.
Trouvées à bon prix, les cartes RDNA2 peuvent faire l’affaire tant que l’on a pas besoin de Raytracing ni d’upscaling de dernière génération, mais pour combien de temps ?
