J’aurais aussi pu intituler cet article le boom des jeux de couple. L’essor des jeux coopératifs, c’est un peu la tendance de ces dernières années. Ces titres sont plutôt destinés à être partagés avec un partenaire, frère ou un meilleur ami. Il est plutôt question partager des émotions et de vivre une aventure ensemble. Qu’il s’agisse de résoudre des énigmes, de surmonter des obstacles en équipe ou de faire évoluer l’histoire grâce à la collaboration entre deux joueurs, la coop est devenue un élément central pour offrir une expérience différente.

Par nature, les jeux coop offrent une expérience unique. Parmi ces titres, It Takes Two a su s’imposer comme une référence en posant de nouvelles bases pour son genre. Je propose d’explorer la bête, en le comparant à d’autres jeux emblématiques de la coop, tels que la saga Trine, A Way Out, Unravel et Unravel Two, ainsi qu’aux chefs-d’œuvre solo que représentent les jeux Ori.

It Takes Two : Une révolution narrative et ludique

Ce qui distingue It Takes Two, c’est avant tout sa volonté de transformer la coopération en une nécessité narrative. Ici, le coop n’est pas une option ou une possibilité, c’est le cœur même de l’histoire. Chaque joueur incarne un personnage aux compétences complémentaires, et l’histoire – celle d’un couple en difficulté cherchant à reconstruire sa relation – est intimement liée à la dynamique du duo. Contrairement à d’autres titres où la coopération apparaît comme une simple amélioration du gameplay. Ici, l’implication de deux joueurs est requise pour avancer.

Comparaison avec d’autres titres, les Trine, Unravel et A Way Out

La série Trine est sans conteste l’une des références du jeu de plateforme et d’énigmes coopératives. Dans Trine, trois héros aux aptitudes complémentaires se lancent dans des aventures fantastiques. On peut résoudre des énigmes ingénieuses dans des décors féeriques avec un peu de combat. Toutefois, le gameplay est relativement classique et attendu. Certains volets sont même moins réussis narrativement en étant décousu. Si le jeu offre une répartition des tâches intéressante, il n’y a aucune interdépendance ayant une répercussion sur la progression de l’histoire. En solo ou un trio, c’est un peu kif kif.

A Way Out mise sur une narration centrée sur l’évasion de prison et la relation complexe entre deux protagonistes. On peut chacun prendre des décisions qui influent sur le déroulement de l’intrigue. Mais on en reste là.

À l’inverse, la série Unravel offre une esthétique poétique et une ambiance intimiste. Le premier est purement solo. Le deuxième a tenté d’introduire une dimension coopérative, mais limitée sur console. Alors certes, elle permet à deux joueurs de vivre ensemble une aventure tactile et émotionnelle. Mais cela se fait mieux seul.

Comparaison avec les jeux Ori, « Ratchet et clank » et les Sniper

Les jeux Ori and the Blind Forest et Ori and the Will of the Wisps sont unanimement reconnus pour leur beauté artistique, leur gameplay fluide et leur atmosphère envoûtante. Toutefois, ces titres pêchent par leur approche strictement solo. L’expérience de jeu y est individuelle et introspective, permettant une immersion totale dans un univers poétique. On pourrait en dire de même pour FrostPunk. Ils perdraient leur âme à plusieurs, pourtant un titre coop aussi léché vaudrait le détour. C’est un peu ce que l’on pourrait reprocher à Unravel Two : avoir voulu être le Ori coop.

Un autre a pris le parti du solo only, c’est Ratchet et Clank. Alors que l’on a une équipe, une narration bien réalisée autour des membres de l’équipe, le jeu se cantonne au solo. Certes la notion de coop n’est pas ancrée dans cette aventure pensée individuelle, mais c’est dommage, car là encore l’univers s’y prêtait bien.

Pour avoir parlé il y a peu des sagas Sniper, une vraie histoire coopérative aurait tout son sens dans ce genre d’expérience.

Conclusion

It Takes Two ne s’est pas contenté pas de proposer une coopération en façade. Chaque niveau, chaque énigme et chaque séquence d’action a été pensé pour exploiter pleinement la complémentarité des deux joueurs. En proposant des mécaniques de jeu qui forcent l’échange, le titre a redéfini les attentes pour les futurs jeux coopératifs dans les genres aventure, plateforme et puzzle. Cette approche a des répercussions importantes sur le design global des jeux vidéo. Pour rester pertinentes et captivantes, les prochaines productions devront non seulement offrir des mécaniques de jeu solides, mais aussi intégrer la coopération comme élément narratif et structurel majeur.

C’est donc avec impatience que j’attends un Trine 6 et qu’il me tarde d’essayer Split Fiction, le nouveau titre du studio à l’origine de It Takes Two.

By tech

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