Aujourd’hui, on se retrouve pour plonger dans l’univers fascinant de l’édition et du post-traitement photo. Si vous avez déjà passé des heures à peaufiner vos clichés, vous savez que ce processus peut être aussi complexe et rébarbatif que gratifiant. Alors, accrochez-vous, car on va parler de tout. Des formats de fichiers, des logiciels et des techniques que j’ai découvertes, comme le color grading et le dodge and burn. C’est parti pour une aventure haute en couleurs !
Techniques
L’édition photo, c’est un peu comme la cuisine : on commence avec des ingrédients bruts (nos photos) et on les transforme en un plat délicieux (l’image finale). On a une multitude de techniques à notre disposition, et c’est en les combinant qu’on crée notre propre recette. On peut ajuster l’exposition pour que notre photo soit ni trop sombre, ni trop claire, jouer avec le contraste pour donner du peps à l’image, ou encore modifier la saturation pour que les couleurs explosent ou restent discrètes. Et ce n’est que le début ! Il y a aussi le recadrage pour composer notre image comme un pro, la correction des yeux rouges pour ces moments où le flash a fait des siennes, et la suppression des éléments indésirables pour une photo épurée. Chaque photo est unique (ou presque) et mérite son propre traitement pour révéler son potentiel.
Du RAW au JPEG
Avant de plonger dans les logiciels, parlons un peu des formats de fichiers. Le RAW, c’est le Saint Graal de la qualité d’image. Il contient toutes les données capturées par le capteur de votre appareil, ce qui vous donne un contrôle incroyable en post-production. Mais attention, c’est un format gourmand en espace de stockage et il demande un peu de travail avant de pouvoir être partagé. Le JPEG, quant à lui, est le format passe-partout, léger et prêt à l’emploi. Pour ceux qui s’amusent à retoucher des photos en situations difficiles, on en voit vite les limites : une fois que l’image est compressée en JPEG, on perd une bonne partie des informations, ce qui réduit notre marge de manœuvre en édition. Personnellement, j’ai shooté en RAW+JPEG pendant longtemps, surtout quand je savais que j’allais devoir peaufiner certaines prises à fond.
Néanmoins, avec le temps, je suis revenu au JPEG pour plusieurs raisons : le stockage, la facilité de partage, le manque de temps pour le traitement et aussi une évolution de mon expérience lors des prises où j’essaie d’anticiper au mieux pour ne pas avoir à revenir sur le cliché.
Logiciels d’Édition Photo
Maintenant, parlons des outils du métier. J’ai eu la chance de tester les logiciels d’édition les plus communs, et chacun a sa propre personnalité et ses usages.
DxO OpticsPro (en version 9 pour ma part) est davantage prisé pour la correction optique (sur les ultra-grand-angles) et pour le HDR. À l’époque, il était largement plus efficace que les profils de corrections intégrés dans les autres logiciels. Je l’ai trouvé plutôt lent pour exporter des grosses séries de photos.
Lightroom (en version Classic désormais, mais j’utilise toujours le 5.5) est un peu le couteau suisse de l’édition photo. Il va plus loin qu’un logiciel fabricant (quoique le logiciel Olympus n’était pas si mal). On l’utilise notamment pour cataloguer les photos (en dehors de trier par focale et ouverture, je n’utilise pas le catalogue). Avec son interface épurée et ses outils puissants, il est parfait pour les retouches globales, même si l’apparition des marques et des pinceaux plus précis ont largement changé la donne. Avec les plugins comme la collection Nik, on peut tout faire ou presque en restant dans Lightroom. Bon, ok… ma version ne gère pas les fonctionnalités avancées (focus stacking, panorama et HDR). L’utilisation des presets que l’on peut trouver ou acheter un peu partout est un vrai plus pour éviter de passer du temps sur chaque photo quand on a une série similaire.
Luminar 3 puis 4 ont apporté un vent de fraîcheur avec leur intelligence artificielle embarquée. Luminar 3, avec son interface très simple et ses réglages efficaces, a su convaincre. Puis Luminar 4, en particulier, avec ses outils comme l’AI Sky Replacement, transforme un ciel banal en un coucher de soleil époustouflant en quelques clics. Et que dire de Luminar Neo ? C’est la nouvelle star qui monte et qui promet de pousser encore plus loin les limites. Avec une infinité de possibilités d’édition créative. Le tout dans une interface encore plus simple et intuitive, mais avec beaucoup plus d’outils automatiques. Les suppressions de défauts ou d’éléments sont, à mes yeux, bien plus puissantes que celles proposées chez la concurrence. J’apprécie un peu moins l’aspect marketplace d’extensions et de presets, car la facture peut rapidement monter et tous les contenus disponibles ne sont pas aussi qualitatifs.
Je n’utilise plus du tout DxO depuis un moment. Mon avis est moins tranché entre Lightroom et Luminar. Je ne paye pas la dernière version de Lightroom Cloud, donc les fonctionnalités comme les panoramas me manquent encore. Luminar Neo est pas mal pour la partie créative sur un petit set de photos. Néanmoins, je n’ai pas encore réussi à me dire que tout peut se faire chez lui.
Color Grading dans Lightroom
Le color grading, c’est un peu la cerise sur le gâteau de l’édition. C’est ce qui donne à vos images leur ambiance et leur style, mais aussi ce qui permet de se définir un style ou une personnalité.
Dans Lightroom, on peut s’y attaquer de plusieurs façons. Mais il est important de noter qu’il faut commencer par la balance des blancs pour corriger les teintes trop chaudes ou trop froides. Ensuite, on peut commencer à jouer avec les curseurs de Teinte, Saturation et Luminance (TSL). Ces derniers permettent d’ajuster les couleurs spécifiques ou un groupe de couleurs. Vous voulez que le ciel soit plus bleu ? Augmentez la saturation du bleu. Les feuilles des arbres sont trop lumineuses ? Diminuez leur luminance. Tout cela peut aussi se faire à partir de la courbe des tonalités, un outil puissant, mais très sensible. Il permet d’ajuster les ombres, les tons moyens et les hautes lumières. Enfin, le même exercice peut s’effectuer à partir des roues chromatiques (les trois disques colorés). Ici, on peut ajouter des teintes différentes dans les hautes lumières et les ombres. L’idéal pour créer un contraste de couleur subtil ou dramatique.
Imaginez un lever de soleil avec des ombres teintées de bleu et des hautes lumières baignées d’orange. C’est magique, et c’est à portée de n’importe qui avec un peu de pratique.
Dodge and Burn
Enfin, le dodge and burn, c’est un peu l’art de sculpter la lumière. Aujourd’hui, avec nos logiciels, on a un contrôle incroyable pour éclaircir (dodge) ou assombrir (burn) des parties spécifiques de l’image. Cela permet de diriger le regard du spectateur, de mettre en valeur des éléments ou de créer de la profondeur. Dans Lightroom, j’utilise l’outil Pinceau de retouche pour peindre la lumière là où je le souhaite. J’utilise principalement cette technique sur les yeux. Pour avoir un blanc clair, presque étincelant. Et un iris profond en deux parties pour attirer l’attention et donner plus de présence au sujet. Je trouve que c’est devenu avec le temps l’incontournable des portraits.
Conclusion
L’édition photo, c’est d’abord un voyage sans fin dans la créativité. Chaque technique, chaque logiciel, chaque format de fichier nous ouvre des portes vers de nouvelles possibilités et l’on a vite fait de s’y perdre. Que vous soyez un amateur qui veut juste améliorer ses photos de vacances ou un pro à la recherche de la perfection. Quel que soit son style ou son sujet de prédilection, il y a toujours quelque chose de nouveau à apprendre et à explorer. Alors, n’ayez pas peur d’y passer du temps, de tester, de faire des erreurs, mais surtout de vous amuser. Après tout, c’est en expérimentant qu’on crée les images les plus mémorables. Bonne édition à tous !
Pas facile de s’y retrouver dans ces logiciels quand on reprend après quelques années.
C’etait pittoresque la bidouille pixel par pixel sur paint, ou les premieres éditions de Photoshop.
En dehors de Gimp/Dartable, qui sont gratuits, on trouve une offre large mais assez onéreuse.
Je dois dire que de savoir que les logiciels Photoshop, Lightroom, ne sont maintenant accessibles que via abonnement mensuel m’a véritablement dégouté. (après l’abonnement aux plateformes de streaming, de jeux vidéos, voici venu le temps de la rente mensuelle garantie pour les éditeurs…)
DXO propose ses logiciels à l’essai pour 1 mois et c’est cela et la simplicité de la prise en main (adieu les calques !) qui m’ont décidé.
Acheté en une fois, pour de bon, pas de regret !