Ca y est !
Le confinement a fait office de test, c’est maintenant officiel, je bascule en télétravail a temps plein.
J’attendais de déménager pour avoir une pièce séparée ainsi qu’une connexion plus adaptée pour (re) demander a passer en home-office.
Pendant les trois mois (à peu près) de confinement, j’ai donc travaillé chez moi. Alternant entre ma salle à manger sur une chaise de salle à manger et la seule chambre en utilisant le salon de jardin. Le tout avec une connexion oscillant entre 3 et 7 Mbps selon l’heure et le jour de la semaine. Si cela ne m’a pas empêcher de produire des choses durant cette période. Rien de tout ça n’est vraiment agréable pour travailler efficacement a long termes. J’avais mal au dos et aux fesses. J’étais distrait par les bruits autour (le rond point drift, les klaxons etc.). La connexion empêchait de communiquer en visio tout en faisant autre chose. Et bien sur impossible pour les autres membres du foyer d’utiliser internet pendant que je travaillais.
Le dé-confinement m’a permis de déménager, direction un appartement plus grand avec la fibre. Ayant déjà eu une expérience en télétravail. J’ai donc ressortis pour l’occasion, le bureau et la chaise rangé depuis des années. Je ne peux pas dire que c’est la chaise du siècle (1er prix Ikea). Il sera peut-être temps de chercher en magasin spécialisé quelque chose de plus ergonomique pour travailler au quotidien. Ayant une porte-fenêtre j’ai du me mettre face au mur avec la fenêtre dans le dos. Toutefois, je râle selon la saison et luminosité de l’effet miroir de l’écran du mac mais soit. Un petit papier peint forestier rend le mur moins lassant et permet d’absorber la lumière. Ambiance zen et dépaysante.
Il m’a longtemps été impossible de travailler sans un grand espace prévu a cet effet. Pour mon expérience précédente j’avais un bureau de 130 par 80. Le classique avec clavier ergonomique, moniteur 23″ etc. Mais depuis quelques années, habitués aux bons portables, je dois avouer ne plus ressentir ce besoin et je me contente d’un petit bureau de 80 par 45. Une souris reste quand même bien avantageuse pour certaines sélections/zoom, j’ai opté pour un modèle vertical de chez Anker. Confortable, moins douloureux, même suffisant pour jouer un peu le soir.
En pratique
Pour le travail, Slack est de rigueur. Ne serait-ce que pour dire quand on est la ou pas la sans pour autant faire office de pointeuse. Dans cette situation, on ne le répétera jamais assez, il faut communiquer régulièrement. Pas tant soit pour prouver qu’on travaille ou indiquer a chaque instant où on en est dans nos tâches. Mais surtout pour éviter de rester coincé, coupé de l’équipe. C’est aussi utile pour s’assurer soi-même qu’on travaille bien sur le bon sujet et qu’il n’y a pas plus important a ce moment la. Après cela peut aussi devenir frustrant d’être la devant son tchat a attendre la bonne réponse de la bonne personne. Quand l’écrit ne suffit plus, on fait des points réguliers en conférences. On a testé un peu tous les grans outils du moment, zoom, slack, meet, appearin. Il arrive aussi que l’on prenne plusieurs minutes pour faire des demandes persos, du gossip et raconter quelques blagues pour les mangeurs de carambar. Bref, comme au bureau. On fait au mieux pour que tout le monde puisse avoir toutes les informations nécessaires donc il faut documenter et organiser/prioriser (vive Notion).
Bref, pour ma part, ça fonctionne assez bien. Je ne vais pas le nier, quand tout le monde joue le jeu, ce mode de fonctionnement me plaît.
Et le contact humain ?
Pour quelqu’un du sud, je ne suis pas forcément fan de faire la bise (1, 2 ou 3 selon la zone) ni de serrer des mains à un paquet de gens chaque jour ou même de côtoyer tout ce monde. Aussi sympa soient-ils, ça peut être éprouvant psychologiquement de rester une personne souriante et sympa en toutes circonstances. Heureusement avec la crise sanitaire, le « bonjour de loin ! » va devenir de rigueur pour tout le monde. On pourrait reprocher ce monde de froideur.
Point important, c’est quand même mieux de pouvoir gérer soit même, la température ou l’ouverture de la fenêtre et s’éviter les portes qui claquent. Je ne vois pas trop quelles raisons pourraient me faire revenir dans un open-space. D’ailleurs, je vois la différence avec les collègues en présentiel, le bruit de fond derrière eux, les distractions des collègues sur place et lorsqu’on passe des journées ensemble (ça reste important pour la cohésion de partager autre chose que des moments de travail), je trouve ma productivité bien réduite.
J’ai toujours choisi un logement a proximité (moins de 30 mins à pied) des bureaux pour marcher un peu et éviter les bouchons. Cela dit m’épargner un temps de solitude « inutile » je ne dis pas non. La marche me manque bien sur un peu. Je peux manger chez moi ce que je veux sans avoir a me soucier la veille de l’achat/préparation du plat du lendemain.
Et si la suite c’était travailler moins ?
Alors que le gouvernement et les organisations patronales pensent qu’il faudrait travailler plus pour réduire l’impact de la crise COVID-19. Je souhaite délibérément travailler moins ou « mieux ». Ce n’est pas nouveau, depuis que je travaille à temps plein dans le privé (et la fin de mes études) ce qui fait une bonne paire d’années maintenant. Je ne demande qu’a retrouver des horaires « libres » et pouvoir organiser mon temps de travail. J’en suis profondément convaincu. Certaines expériences a l’étranger le montre, travailler cinq jours par semaine, c’est la norme mais ce n’est sans doute pas la solution qui convient, du moins pas a moi. En étant aux 39h, hors des villes, il est compliqué de sortir acheter quelques choses, impossible de prendre des rdv même par téléphone sans empiéter sur les heures de travail. Oui je suis sérieux je ne prends pas mon rdv de dentiste ou garagiste pendant que je bosse. Les deux jours par semaine pour s’occuper de sa vie personnelle sont insuffisants. Les magasins ou les colis c’est forcément le samedi car dimanche c’est fermé et la sortie dehors c’est dimanche quand tout le monde fait pareil, super… Au final le weekend ça passe très vite.
Quant aux cinq semaines de congés payés, c’est sur que c’est bien par rapport a d’autres pays. Cela reste clairement insuffisant quand on a pu gouté a plus dans d’autres expériences, et peut-être aussi que le système scolaire nous a mal habitué.
Comme beaucoup en début d’année, je me suis dit que c’était le moment et que j’allais refaire ma « demande ». J’ai évoqué avec mon employeur mon projet de temps partiel pour ne travailler plus que trois ou quatre jours par semaine avec des journées plus denses. Il n’était pas fermé à l’idée mais pas super emballé pour autant. La crise sanitaire est arrivée, puis le confinement, ce n’était effectivement plus trop le moment alors j’attends que ça revienne sur le tapis quitte a reprovoquer la chose. Je dois avouer que je n’ai pas du tout préparé mon « affaire » avec toutes les implications (salaire, congés, horaires, disponibilités si urgence etc.). Cela sera pour la prochaine fois.