L’auto-hébergement n’est pas une nouveauté pour moi, c’était la racine du blog, il y a bien longtemps. Aujourd’hui c’est en toute logique que je trouve qu’il est temps de parler de CasaOS. De mon point de vue, c’est le système d’exploitation qui met le homelab à la portée de tous.

Le homelab, c’est quoi ?

Lee homelab c’est un peu le sujet à la mode depuis quelques années. Que ça soit pour bidouiller, économiser, archiver ou protéger ses données, il y en a pour tout le monde. Si une machine UNIX et Docker permettent de faire tout ce que l’on veut ou presque, il manquait quelque chose d’un peu plus simple. C’est là que CasaOS entre en jeu. Il promet de permettre à chacun disposer d’un système simple et efficace pour gérer son serveur domestique. Je n’irai pas que c’est la  solution incontournable, mais c’est une alternative de poids. Ne serait-ce que pour profiter d’une expérience utilisateur plus agréable d’une CLI.
Conçu spécifiquement pour créer et gérer facilement un cloud personnel, il vient concurrencer la bidouille et Proxmox. Contrairement à ces solutions complexes et destinées aux utilisateurs expérimentés, CasaOS se distingue par son approche centrée sur la simplicité. Ne serait-ce que par son installation en une ligne.  Aucune révolution, il permet juste d’installer et de gérer plus facilement une multitude d’applications et de services containerisés via une interface graphique intuitive. L’interface épurée est plutôt inspirée des mobiles avec des tableaux de bord clairs. Tout est organisé pour donner un aperçu rapide (peut-être trop ?) de l’état du système et des ressources utilisées par les applicatifs qui tournent.

Pitié, pas un store de plus ?

L’avantage de CasaOS est son catalogue intégré, qui permet de faciliter considérablement l’installation et la gestion des applications. Tout se passe en quelques clics. Ça me fait mal à mon passé d’adminsys. Plex, Nextcloud, Wireguard &co prêt à l’emploi avec du presse-bouton…
Les options de configuration sont simplifiées, rendant l’installation accessible même aux débutants. Mais c’est un peu le revers de la médaille, il est vite arrivé de faire une boulette. Pour l’aspect NAS, exit l’OS dédié ou le passage par une solution propriétaire. Le système détecte automatiquement les disques connectés et propose des outils simples pour les partager sur le réseau. Là encore, en simplifiant, on perd les nombreuses options disponibles avec d’autres solutions comme TrueNAS.
Qui dit catalogue dit qu’il manquera des choses, à commencer un reverse proxy. Et oui, raison pour laquelle je n’ai pas encore migré et que je continue de gérer ma container à la main.

Requirement et installation

Je parle de sa facilité d’installation, mais CasaOS brille aussi par ses faibles besoins. Un Pi 3 suffit (tout dépend de ce que l’on met dessus ensuite) mais globalement un vieux PC de bureau fait l’affaire. Pour l’installation, depuis un système Unix (Ubuntu, Debian ou dérivés), une seule commande suffit :
curl -fsSL https://get.casaos.io | sudo bash
Comme pour le Pi-Hole, une fois l’installation terminée, l’interface web est dispo via l’IP de votre machine.

Conclusion et aspects négatifs

Objectivement, si on ne veut pas se prendre la tête, CasaOS est la solution idéale. La solution pêche néanmoins par sa jeunesse. Sans en avoir fait le tour, à force de faire des compromis, il manquera les fonctionnalités les plus avancées. Même si la documentation est relativement complète, elle ne couvrira pas les usages les plus spécifiques. La gestion des ressources est limitée à ce que propose Docker, ce n’est pas un environnement virtualisation complet comme un Proxmox.
Une chose est sûre cependant, c’est pour une avancée significative dans la démocratisation de l’auto-hébergement. Sans être parfait, il rend accessible à presque tous un monde qui était auparavant réservé aux utilisateurs plus experts. C’est, à minima, une d’entrée idéale vers le homelab. C’est aussi une bonne alternative pour découvrir les joies du réseau sans les services cloud payants.

By tech

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