Je parlais récemment des générations récentes de GPU et de leurs réceptions en demi-teinte. Mais avant Ada, Ampere et RDNA3, il y a eu un premier gros tournant technologique avec l’arrivée de Turing (Aka les RTX2000), qui succédait à Pascal. Un changement d’époque ? Oui sans doute. Un succès commercial, ce n’est pas aussi simple que ça.
Ratée vraiment ?
Turing a été globalement une génération mal accueillie. Après l’énorme succès de Pascal et l’écart creusé avec Maxwell, Nvidia s’est senti d’oser… avec les RTX 2000. Apparition du Raytracing, du DLSS avec ses tensors, mais surtout une hausse massive des prix et de la consommation. Presque une décennie plus tard, le Raytracing est toujours controversé. Pas de titre supportant Raytracing ou DLSS à la sortie. Le flagship ne dépassant pas la GOAT 1080Ti, comment justifier l’achat de cette génération ? L’absence d’entrée de gamme quand la 1050Ti vient de tuer la 970 laisse aussi perplexe pour les petits systèmes. Coté portable, c’est un peu n’importe quoi en entrée de gamme. Turing c’est aussi les dernières GTX, histoire de recycler les puces dont les Tensors ne fonctionnent pas.
De manière indirecte, Nvidia a commencé à tuer le jeu en offrant aux développeurs DLSS, un outil pour s’affranchir de l’optimisation…
Moins terrible que ça ?
Pourtant, avec le recul, Turing a pourtant posé les bases de tout ce que Nvidia a réussi ensuite. Aujourd’hui, DLSS est incontournable quand il est disponible. Avec une technologie rétrocompatible, une RTX 2060 reste très correcte aujourd’hui pour du 1080p avec DLSS. Du moins tant qu’elle a assez de Vram. En outre, les 2060, même si légères en performances, font tourner les derniers titres quand une 1080Ti ne peut même plus les lancer. Et que dire des avancées en streaming ou IA à la sortie.
Côté thermique et consommation, Turing reste raisonnable, même si l’augmentation des performances est surtout venue de limites de puissance plus larges. Si les dernières GTX 16xx sont décriées, elles ne manquent pas forcément d’intérêt. La 1650 marque une progression sur la 1050Ti. Les 1660S ou Ti sont également un très bon exemple d’efficacité, les performances d’une 980Ti dans la moitié de l’enveloppe thermique.
Au final
Pascal reste dans le cœur des joueurs, et on sait tous pourquoi. Performante, efficiente, peu chère, efficace, bien positionnée, cette génération avait tout pour plaire. Toutefois, à côté, Turing a souffert d’incompréhension, trop chère pour un gain limité. Trop tôt pour l’écosystème. Alors que pourtant, aujourd’hui les cartes sont plus intéressantes que nombres d’alternatives sur le marché de la seconde ou troisième main. Aujourd’hui, TechPowerUp note la 2060 comme 59% plus performante qu’une 1060… c’est dire si la carte vaut le détour.