Deuxième épisode de la série, ce que j’aurais aimé savoir. Cette fois-ci, il est question de mon passage à AM4 à un moment où AM5 pointait le bout de son nez. Et entre compatibilité descendante, BIOS à flasher et marché de l’occasion, ce n’est pas toujours le choix serein qu’on croit. Encore moins aujourd’hui.
Voici donc ce que j’aurais aimé savoir avant.
Les bonnes surprises
Parmi les bonnes surprises de l’AM4, on va commencer par la longévité. Un socket qui a bientôt 10 ans et pourtant les pièces compatibles sont disponibles de toute part, dans le haut de gamme comme dans les petits prix. On a le choix du CPU, APU, carte mère. Et surtout pour l’instant la DDR4 est toujours légion.
En face d’un Skylake vieillissant, les Ryzen ont apporté un sacré vent de nouveauté du prix comme aux performances. Intel a enchainé des générations pas vraiment marquantes en face. Aujourd’hui le 5800X3D est toujours capable de gérer les plus puissantes des GPU, dans une même mesure qu’un i9 10ème l’est aussi.
Les pièges
Je parle de l’offre généreuse, mais attention, c’est davantage en occasion. En neuf, les prix ont tendance à être équivalent à ceux de l’AM5. Si l’on reste dans le neuf, même plusieurs années après la sortie dernières modèles, on n’est pas exempté de se trouver face à un BIOS à flasher avec un vieux CPU… Le fait que la plateforme soit en fin de vie limite équivalente les mises à jour BIOS et les possibilités d’améliorer de la configuration. Si on souhaite avoir le meilleur en occasion, on prend un 5600 que l’on va payer cher aujourd’hui. Il sera impossible de trouver un upgrade qui vaille réellement le coup plus tard. Tout le monde sera dans la même situation et les seules références intéressantes (X3D) seront ultra-recherchées et donc hors de prix…
En conclusion
Pourquoi ce choix, ce que j’aurais fait différemment avec le recul ?
J’ai basculé en AM4 en 2021, à un moment ou Alder-Lake pointait le bout de son nez avec les puces haut de gamme et une compatibilité annoncée en DDR5. L’AM5 étant encore loin, le LGA1200 mort et décevant face à Zen 3. En tout logique, devant racheter un couple CM/CPU l’AM4 était la bonne option vu que j’avais déjà le SSD et un bon kit DDR4.
Par contre, au lieu de me focaliser sur un APU et une carte mère ITX haut de gamme, j’aurais dû revoir ma copie. J’aurais payé moins cher un CPU tout seul et une CM avec le QFlash sans CPU. Avec un 5600 (voire X au lieu de G) j’aurais évité mon dernier upgrade et j’aurais tranquillement attendu pour migrer en AM5 sans doute Zen6.
Pour qui AM4 reste pertinent en 2025 ?
L’intérêt de l’AM4 en 2025 et même pour 2026 reste discutable. D’occasion, il est possible de trouver de bonnes offres. Justement les restes de tous ceux qui passent en AM5. À la manière d’un 4790k qui atteint sa limite après 10 ans de service, il est probable qu’un 5600X soit viable jusqu’en 2030. Le 5700X3D lui fera office de i7-5960X comme une puce voulant résister jusqu’à son dernier souffle. Si aujourd’hui cela ne se fait pas sentir, il est probable que l’absence de NPU sur les puces soit le point le plus pénalisant pour Zen 3 dans les années à venir. Cela dit, cela sera dépendant des usages. Pour quelqu’un qui fait du web/jeu solo, hors simulation, ça devrait le faire.