Je parlais il y a peu de RDNA3, sa controverse et finalement ses avantages et inconvénients. Pourtant, il parait que chez Nvidia, on n’est pas en reste avec les RTX4000 et 5000. Mais est-ce vraiment le cas ? C’est ce que nous allons voir dans ce billet.
Ratées vraiment ?
Autant se le dire tout de suite, la sortie des RTX 4000 n’a été reçu avec le plus gros enthousiasme. Nvidia nous avait habitué à des avancées significatives à presque chaque génération. Enfin ça, c’est ce que l’on retient, mais je ferai d’autres billets là-dessus, car on est loin du compte. Cette fois, les gains de performances sont inégaux, particulièrement dans les bas et le milieu de gamme. Les choix tarifaires sont accompagnés d’une segmentation proche de l’absurde au point d’avoir braqué les joueurs à peine mieux reçu chez AMD. La question de le Vram a été irritante pour un grand nombre de modèles et de testeurs. Les 12Go sur la 4080/4070 Ti, 8 sur la 4060 Ti).
Les RTX 5000 n’arrangent pas réellement la situation. Après un lancement miné par des stocks inexistants et des prix stratosphériques. On assiste à des étagères de RTX sous la poussière. Peu de gain, une consommation qui repart à la hausse, le tout masqué par de la FrameGen… Et le maintien de 8 Go sur la gamme xx60 et Ti alors que c’était déjà problématique pour les deux générations précédentes sont un non-sens.
Moins terrible que ça ?
Malgré ces reproches, il faut reconnaître que Nvidia a aussi livré de très bons produits. Comme dirait un testeur, il n’y a pas de mauvais GPU, juste des mauvais prix. Ada affiche une efficacité énergétique impressionnante en entrée de gamme, quasiment les mêmes performances pour la moitié de la consommation. L’efficacité de la 4060 est sans équivalent, notons aussi sa disponibilité en low-profile. Le segment inexistant chez les concurrents pour ce niveau de performance. Parlant de concurrence justement, RDNA4 n’a pas encore d’entrée de gamme, et RDNA3 n’avait pas d’ultra haut de gamme pour concurrencer les modèles Nvidia.
Notons aussi le DLSS3 qui progresse ainsi que l’écosystème Nvidia ce qui fait que ces cartes répondent aux besoins de joueurs. La 5060Ti 16 Go est par contre un modèle intéressant face à une 4070 12 Go et même la concurrence AMD 9060XT et 7700XT incluses. Pour le joueur mainstream, avec des RDNA3 et 4 introuvables au bon prix, il y a de quoi se faire plaisir en 1440p et 4k avec DLSS sans se ruiner. C’est par contre un peu plus compliqué pour les 5060, à mon sens pour jouer en 1080p, la 5060 n’offre pas grand-chose de plus qu’une 3060, 3060Ti, 4060, 3070 disponibles moins chères, mais pas neuves… Mais à ce titre, même une 2060 ou 3050 gère les titres esports du segment donc vraiment 300€ neufs pour ça non.
Au final
Nvidia, tout comme AMD avec RDNA3, souffre surtout de la comparaison avec ses propres générations précédentes. Les RTX 3000 (Ampere), souvent encore très compétitives en performances (pas en consommation). Leur disponibilité d’occasion, nuit au positionnement des RTX 5000 comme pour les 4000 auparavant. Ajoutons à ça des petits ratés avec les pilotes, une censure des testeurs sur les 5060, il n’en fallait pas plus pour écorner l’image de Nvidia.
Avec ces générations, on voit également que Nvidia a tiré la leçon des trop bons modèles Ampere. En soi, même si elles ne sont pas mauvaises, les RTX 4000/5000 ne sont pas les générations les plus attractives. On pourrait dire ni les plus abordables, mais les 5000 sont moins chères que les 4000…