On est de retour pour une nouvelle série de billets sur les générations de GPU. Si Turing avait préparé le terrain, Ampere l’a labouré à coups de watts.

Quand Nvidia a lancé sa gamme RTX 3000, le message était clair : vous vouliez plus de puissance, nous vous donnons plus de puissance, plus de VRAM, plus de Raytracing, plus de tout. Et pour beaucoup, la RTX 3000 a été LA génération Nvidia la plus excitante depuis longtemps. Mais tout n’était pas parfait, loin de là.

Ratée vraiment ?

Le problème majeur d’Ampere ? La consommation énergétique, la GDDR6X chauffe, la RTX 3080 dépasse les 300W… Pour une fois, je comprends un triple fan sur une gamme xx60. Le lancement s’est fait dans le chaos le plus total, impossible de mettre la main sur une RTX avant les mineurs. La plupart des cartes se vendaient au triple du prix. Ce qui a peut-être donné des idées à Nvidia pour la suite. Autres points bloquants, la Vram avec une 3080 limitée à 10 Go quand une 3060 à 12 Go.

Ampere c’est aussi des modèles absurdes. On avait connu la GTX970 3,5 Go, cette fois on la 3050, la 3050*, la 3060, la 3060* … Des versions qui ont le même nom, une même boite, mais moins de cores et de Vram… C’est le début de l’entourloupe marketing Nvidia et le moins que l’on puisse dire que c’est AMD s’en est inspiré avec la 6500XT…

Moins terrible que ça ?

Toutefois, impossible de ne pas saluer la puissance des cartes Ampere. La 3060Ti rivalise avec une 2080 pour moins chère et moins de conso. La 3080 écrase les modèles précédents avec un vrai saut de performances. La 3050 6 Go aussi décriée soit elle, offre un monde de performances avec la 1050Ti. C’est la dernière carte grand public low profile, 75W en date hors A310. Elle n’est d’ailleurs toujours pas détrônée sur ce point à ce jour.

Par ailleurs, le catalogue de titres RT et DLSS s’est également étoffé. DLSS 2 montre enfin de quoi la technologie est capable.

Au final

Après Pascal, Ampere est sans doute la génération Nvidia la plus performante de ces dernières années. En termes de performances pures, difficile de nier son impact. Mais elle est aussi le symbole d’une époque troublée. Turing était l’expérimentation, Ampere, c’est l’industrialisation. Avec les pénuries, hausses de prix, (non, on ne peut pas faire passer ça sur l’envolée des cryptos). La génération aura marqué son époque, mais pas toujours pour les bonnes raisons. Pour ceux qui ont pu en profiter au bon prix, c’était le jackpot. Pour les autres, un goût amer d’inaccessibilité, d’arnaques et j’en passe.

A tous les niveaux, 5 ans plus tard, Ampere reste une bonne génération. Trop bonne pour que certains se décident d’évoluer. Nvidia a appris de ça en sortant des modèles moins bons plus tard. Nvidia a aussi compris que l’on était prêt à payer un bon GPU, qu’à cela ne tienne… les tarifs vont monter.

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